LA CANAILLE
Artiste underground, poète proférant une parole libératrice, politique et jamais très éloignée du bitume, Marc Nammour fonde La Canaille à Montreuil en 2005. Libanais exilé dans le Jura ouvrier, grand amateur des textes d’Aimé Césaire et de Léo Ferré, esthète avide de rencontres tous azimuts, il ne se laisse enfermer dans aucune étiquette et poursuit une voie singulière dans le Hip Hop français. Après « Une goutte de miel dans un litre de plomb » en 2009 et « Par temps de rage » en 2011, il a sorti son troisième opus « La nausée » en Septembre 2014. Il prépare le quatrième album « Deux yeux de trop » pour septembre 2016.
Parallèlement à son oeuvre rapologique il participe à de nombreuses créations poétiques en France ou à l’étranger. Il a notamment monté avec Serge Teyssot Gay trois grands projets. La lecture musicale du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire « Debout dans les cordages », une version d’Interzone où il écrit un long poème en arabe et en français sur la guerre intitulé « La nuit est sombre » et un hommage poignant à la banlieue dans l’album de Zone Libre « Polyurbaine » sorti en septembre 2015.
En rime ou en prose, sa plume cherche en permanence le point d’exclamation. Elle raconte l’existence fragile des siens. Et avec tendresse, mélancolie ou hautes flammes de colère, elle parle de l’impossible résignation. De cette quête de verticalité nécessaire et légitime pour rester digne, debout et libre...
MARC NAMMOUR
Sur fond de crise, d’austérité et de chômage de masse, Marc Nammour s’élève contre les marchands de la peur, réactionnaires et populistes, contre la bêtise et la politique du bouc émissaire. Il s’adresse aux humanistes, aux militants, aux convaincus pour crier haut et fort que son identité est plurielle cosmopolite et bigarrée.
Casey
La rappeuse en impose par son franc parler, ses phrases anguleuses et sa capacité à prendre à rebrousse-poil tous les poncifs.
Maniant sans le dire le concept de "culture légitime" forgé par Bourdieu, Casey critique la manière dédaigneuse dont sont traités les rappeurs en général, à qui on nie le statut d’"auteurs".