"Et pour m'occuper en t'attendant, j'essaie d'imiter les cerfs-volants..." Auteur-compositeur et interprète, la plume et l'âme sentimentale, Thibaut Pez chante ses errances amoureuses dès son premier titre, « Que tu meures » dévoilé dans son premier EP "Garçon formidable". Il promène ensuite sa mélancolie sur Soleil noir (produit par Apollo Noir), second opus plus sombre, plus intime mais étrangement tout aussi lumineux. Bercé par le piano et les chansons à textes, il a mis quelques années avant de tourner son écriture vers la chanson. Assumer l'artiste qui sommeillait en lui, une révélation aussi lente et évidente que celle de son coming-out quelques années plus tôt. Et comme pour Juliette Armanet, dont il a fait la première partie, l'univers singulier de Thibaut Pez se balance dans un équilibre parfait entre la chanson française et la pop, entre la grâce des envolées au piano et des sonorités qui invitent à danser. Amoureux des mots et des ballades remplies d'espoir, Thibaut Pez s'inscrit dans la lignée logique de Sheller, Daho ou Beaupain. Celle où on assume la variété et où la beauté des textes est sublimée par les mélodies. Celle où on s'aime éternellement comme dans les films chantés de Jacques Demy. Être enfin soi même, un chanteur sensible, loin du journalisme politique où il avait commencé sa carrière.