LES BUBBEY MAYSE
Les cordes du violon et du violoncelle résonnent, les anches de l'accordéon diatonique et de la clarinette vibrent, les voix s'en mêlent... Sans perdre le fil, les quatre instrumentistes-chanteuses des Bubbey Mayse dévoilent un ouvrage acoustique autour de la musique klezmer et des chansons yiddish.
D'une mélodie pure vers une écriture orchestrée, d'une chanson intimiste à un chœur communicatif, d'un passage mystérieux, a capella, à une explosion instrumentale, les arrangements sont tirés à quatre drôles d'épingles. Bienvenue dans l'univers des Bubbey Mayse.
Elsa Signorile, clarinette, chant
Morgane Labbe, accordéon diatonique, chant
Sarah Signorile , violon
Juliette Divry, chant, violoncelle.
Talila
Lauréate du prix de l’Académie Charles Cros, elle se produit en France et sur toutes les scènes du monde (Argentine, Etats-Unis, Israël, Pologne, Australie).
Dans son douzième disque, sorti en 2010 sous la forme d’un livre-disque « Mon yiddish blues » (Naïve), elle aborde le répertoire traditionnel, celui des chansons extraites des comédies musicales américaines en yiddish données dans les années 1930 dans le Lower East Side de New York.
Talila chante une langue qui résiste au temps, aux modes, le yiddish, et raconte en français ses histoires de fille d’émigrés juifs polonais ayant élu domicile à Paris, des histoires de française dont les parents viennent d’un ailleurs englouti où ils ne retourneront plus jamais. Inutile de traduire les chansons, il suffit de chanter et de raconter pour offrir une invitation au voyage à ceux qui connaissent, mais plus encore à ceux qui ne connaissent pas et y retrouvent, malgré l’étrangeté, beaucoup d’eux-mêmes.
Les chansons et les textes s’entrecroisent, se répondent, pour faire vivre intensément, avec tendresse, ironie et humour, tout un monde dont les héros ressemblent à ses parents tailleurs. Il y a une telle force dans ces chants qui traversent le temps qu’avec les musiciens ils ont à cœur de la révéler, de la partager, l’évidence simple des récits étant le fil invisible reliant le temps d’avant au temps présent.
Talila, chant - Teddy Lasry, piano, clarinette
Marc PUJOL, percussions - Pierre Mortarelli, contrebasse
Calima Jazz - Nokh a Mol
» Qu’opposer à la violence et à la haine ? Qu’opposer au chaos ? Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Tous les Hommes, créatures créatrices du pire, et du meilleur. Et quand leurs musiques et leurs chants nous traversent, corps et âme, elles nous bouleversent, nous étreignent, nous animent, nous enlacent.
Alors ? Alors reste la musique.
Des mélodies yiddish, des chants d’exil, des musiques de jazz… Nous avons dans notre cœur ces sonorités d’ailleurs qui nous sont chers. Parce que grand-mère Gittele chantait sans doute à Lionel des berceuses en yiddish. Parce que Caroline aime chanter dans cette langue, mais aussi en arabe, langue de son enfance. Ou en tzigane, ou en espagnol, ou en anglais des anges, ou pourquoi pas d’ailleurs ? «
» Nokh a mol, Calima ! Encore une chanson, une mélodie, une danse ! «
Caroline et Lionel, le 7 janvier 2015