Garage, Punk

DIMANCHE 12 AVRIL 20H
12€ (prévente+frais de loc) / 15€ (sur place)

No Balls [Suède]
Nouveaux Édifices en Démolition

Lorsqu’il ne martèle pas inlassablement le rythme des compositions macabres de Brainbombs (concert mythique au Sonic Protest 2008) Anders Bryngelsson s’évertue à bâtir à la masse un second édifice de noise rock, à savoir NO BALLS.
Après avoir fait circuler sous le manteau une poignée de singles et trois albums (deux en vinyle et un, le dernier en date, en K7 !), Anders a décidé pour le bien de l’humanité de monter un groupe afin de prêcher la bonne parole sur scène. Ayant opté pour la guitare électrique, c’est tout naturellement qu’il a convoqué la section rythmique de NOXAGT (Kjetil D Brandsdal & JC Lauritzen) avec qui il partage un goût âpre pour les rouleaux compresseurs et autres bulldozers rouillés. Mais le projet n’aurait pas pris toute sa dimension démentielle sans la guitare dégénérée de David Gurrik (Anal Babes / Big Balls Records). Le quartet ainsi réuni joue un proto-punk faussement monocorde, déroutant et inclassable.
Un rock brutal instrumental qui donne une place très importante aux guitares acérées soutenue par un rythme rayé sans concession. Un mur kraut rock saturé construit minutieusement qui peut à tout moment s'écrouler pour laisser place à une zone sonore totalement déstructurée. Lors des dernières performances du groupe, des titres garage bruyants alternent avec des plages dub ultracrades. Un peu comme si King Tubby après avoir viré Iggy à grand coups d’ “écrase-tête” s'était enfin emparé du mixage des albums des Stooges.
Le quartet se moque des genres et de la notion même de structure musicale. Un concert de No Balls est un tout massif, solide comme un roc qui s'effondre à l'infini.
C’est le premier concert de No Balls en France !
Un article : http://thequietus.com/articles/15847-live-report-no-balls
Vidéo :http://youtu.be/ymLvewmuEqs

T.I.T.S [France]
Adrenaline O.D.

Né au sein d’une scène garage parisienne en pleine explosion (Cheveu, Catholic Spray, Yussuf Jerusalem, Crash Normal, etc), déjà responsable de plus d’une soixantaine de concerts entre 2010 et 2013, T.I.T.S s’est distingué rapidement grâce à une sauvagerie sans équivalent et des influences nettement plus dures que ses camarades. T.I.T.S frappe vite et fort. Ruelles à baston, trainées sous speed, substance mort et homicides foireux infusent les morceaux du groupe qui excèdent rarement les deux minutes. Leur discographie comprend entre autres un album éponyme (Teenage Menopause Records) avec une superbe couverture signée Stéphane Blanquet et un 45t sorti chez Pollymagoo Records (Factums, Brainbombs, Intelligence).
Leur garage noise psyché prend ses racines dans le rock le plus infâme de ces 40 dernières années de Crime à Brainbombs en passant par Chrome et les Germs. Traitement de choc pour rockers névrosés. L’’arrivée récente de la guitariste Lili Z (Volt, Splash Four, No Talents…) n’arrange rien à l’affaire. Déviance et crise électrique en perspective.

De la musique :http://mistertits.bandcamp.com/
Du live : http://youtu.be/hnXI1sAbrK0

PIERRE & BASTIEN [France]
Punk-rock meets Montaigne

S’il fallait expliquer aux anglais moqueurs ce qu’est le punk français en 2015, il suffirait de leur balancer un des exocets produits par Pierre & Bastien et le tour serait joué. Comme son nom l’indique, Pierre & Bastien est un trio. Pas de basse, c’est pour les poseurs. La boite à rythmes des début s’est muée en un batteur métronomique (Frédéric Trux de Killed By An Axe records) façon homme-rythme dévoué à la cause. Le son du groupe est toujours aussi minimaliste et tranchant. Les textes oscillent entre le 1er et le 5ème degré mais sonnent toujours juste. “mon cancer c’est ma vie, c’est mon meilleur ami, parce que c’était moi, parce que c’était lui” “auto-entrepreneur”
Leur album sorti en 2014 sur Pouet Schallplaten (Subtle Turnhips, Plastobéton...) est une merveille bourrée de tubes acides qui rentrent immédiatement dans le crâne à la première écoute. “Hier soir j'ai revu mon ex.
Elle avait changé de sexe. Le 26 mars 2012, Cher journal voilà les news”.
Il n’y a qu’à assister à un de leurs concerts expéditifs et observer les premiers rangs pour comprendre l’ampleur du phénomène. Les fans hurlent les paroles en choeur. “Sexualité à six cordes, T'en mets partout ça déborde, Porno