Quelles affinités entre Chanson Française et musiques des pays d’expression portugaise, le Fado, la Morna, la Bossa ?

Autour de la chanteuse réaliste Sylvie Sélavy, lisboète pendant plus de 20 ans, se sont rassemblés le guitariste brésilien Tarcisio Pinto Gondim dont la longue carrière internationale s’est notamment réalisée aux côtés de Nazaré Pereira et Mayra Andrade, le percussionniste Fabrice Thompson qui a joué avec Césaria Evora et des musiciens issus de la Jazzosphère, Philippe Leiba contrebassiste fin connaisseur des univers musicaux lusophones et Juliano Beccari fraîchement débarqué de Sao Paulo. Ils ont été ponctuellement rejoints par les guitaristes portugais Nuno Estevens et Philippe de Sousa, spécialistes du Fado.

Lisbonne Café est né début 2016 au Lusofolie’s, le centre culturel lusophone parisien. Il a tout de suite bénéficié d’un bon accueil de la part du public, ce qui lui a valu d’être invité dans le programme WebTV “BlaBla Wilson” mais aussi en live sur radio Aligre, dans le programme de Gilles Bourgarel et a même eu droit à une mention dans Télérama. La rencontre avec Téofilo Chantre et ses mornas du Cap-Vert ouvre de nouvelles perspectives avec l’enregistrement de 3 duos sur le premier EP de Lisbonne Café, actuellement en mixage.

Le répertoire de Lisbonne Café revisite des fados traditionnels mais s’attache aussi à explorer les imaginaires francophones et lusophones. Suivant les traces de Chico Buarque dans « Joana Francesa », à la faveur d’un jeu organique et intuitif, Lisbonne Café s’est frayé un chemin entre les deux univers. Un parcours où les mots de Verlaine répondent à ceux de Fernando Pessoa, ou de Vinicius de Moraes.

Dialogue des langues, dialogue des rythmes et des harmonies et naturellement dialogue des cultures. Circuler musicalement et linguistiquement entre le continent européen, l’Amérique latine et l’Afrique, c’est aussi revisiter une manière d’être et de lire le monde. Et si Lisbonne Café a opté pour cet itinéraire inespéré où l’univers de la Chanson et de la Poésie rejoint les musiques de la Saudade, c’est dans un objectif avoué : celui de vibrer et faire vibrer.