Classique
Béatrice Berrut (piano) « Athanor », autour de Liszt
Sortie du nouvel album de Béatrice Berrut consacré à Franz Liszt
Vendredi 13/04/2018 à 20:30
Le Bal Blomet
33 rue Blomet 75015 Paris
Salle de concert, salle de spectacle (240 places)
Paris 15e arrondissement
Volontaires
20 €Plein Tarif
15 €Tarif réduit (Etudiants, Sans emploi)
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À propos
Décrite par l’Irish Times comme une « révélation, une pianiste exceptionnelle, qui séduit par les différentes couches de génie et de beauté de son jeu », par le Plain Dealer de Cleveland comme « une exception toutes catégories confondues », Beatrice s’est produite à travers l’Europe, l’Amérique et la Chine dans des salles prestigieuses telles la Philharmonie de Berlin, le Preston Bradley Hall de Chicago, le Wigmore Hall de Londres, la Tonhalle de Zurich, le Cleveland Museum of Art ou le Teatro Coliseo de Buenos Aires, en récital ou en soliste avec des orchestres tels l’Orchestre Philharmonique de Dortmund, la Philharmonie Südwestfalen, l’Orchestre de la Radio Suisse Italienne, le North Czech Philharmonic, l’Orchestre Philharmonique de Cracovie…
Née dans le canton du Valais en Suisse, elle se forme à la Hochschule für Musik «Hanns Eisler» de Berlin, où elle suivra durant cinq ans l’enseignement de Galina Iwanzowa. Elle est également titulaire d’un Artist Diploma de la Royal Irish Academy of Music de Dublin, où elle s’est perfectionnée dans la classe de John O’Conor, élève de Wilhelm Kempff.
Elle s’est produite à de nombreuses reprises pour la télévision (ARTE, ZDF, France3, Sat3, RTS, Tv Berlin) ainsi que pour des radios du monde entier (WFMT Chicago, BBC3, Bayerischer Rundfunk, France Musique, RTBF, Espace 2…).
Beatrice a été invitée par Gidon Kremer pour de nombreux concerts à son festival de Bâle en 2005, et elle se produit régulièrement avec des artistes de premier plan tels Shlomo Mintz, Itzhak Perlman, Frans Helmerson ou Mihaela Martin.
Son album Liszt sorti en 2017 a été l’objet de plusieurs distinctions (Clefs d’or de Resmusica, Joker de Crescendo, 4 étoiles de Classica), et sa prochaine parution sera consacrée à l’intégrale des concertos de Liszt avec le Czech National Symphony Orchestra.
Sa carrière a été récompensée par de nombreux prix – l’Eurovision suisse 2002, Prix de la Société des Arts de Genève, Prix « Revelacion » de la presse argentine, prix culturel d’encouragement de l’Etat du Valais, griffon culturel de l’Association du Chablais…
Beatrice est une artiste Bösendorfer.
Athanor : de התנור (ha tanur) le fourneau.
Fourneau utilisé par les alchimistes dans leur recherche de la matière philosophale, il est indispensable à la maturation de l’Œuvre. Par extension, ce fourneau en forme de matrice est devenu symbole de leur quête d’absolu et de perfection. Qui ne rêve pas de transformer les métaux en or ? Les vrais alchimistes filaient la métaphore et ne cherchaient pas l’aurum vulgum, mais un épanouissement spirituel. Et c’est là que Liszt les rejoint. Éternellement insatisfait, il disait que « la recherche persistante du mieux possible caractérise le vrai artiste. » Elle n’avait pas uniquement une dimension esthétique, elle était également d’ordre moral, ainsi en attestent ses lignes en hommage à Paganini « le rôle de l’artiste est d’éveiller et d’entretenir dans les âmes l’enthousiasme et la passion du Beau, si voisin de la passion du Bien. »
Pourquoi rassembler ces trois œuvres dans un même album ? Elles sont bien sûr toutes trois écrites pour piano et grand orchestre. Les concertos frappent tous deux par leur brièveté – comparés aux autres concertos romantiques – ainsi que par l’enchaînement sans pause de leurs différents mouvements. La Totentanz est d’une forme un peu différente – puisqu’il s’agit de variations sur le thème grégorien du Dies irae (basé sur la Prose des Morts) – mais elle est également de courte durée et se joue d’une traite. Il me semble cependant qu’il y a un lien fort qui les rassemble au-delà de la forme. Leur particularité commune est leur très longue gestation. Il a fallu 23 ans entre le premier jet et l’exécution publique du premier concerto, 22 ans entre les premières esquisses et la publication définitive du deuxième concerto, et 20 ans entre le brouillon de la Totentanz et la version de la partition enregistrée ici.