Nova Materia invite Gaspar Claus pour écrire et raconter la suite de cette traversée sonore dans la jungle de Xpujil. Le bruissement de la flore, le fourmillement des insectes, le cris des singes hurleurs... Au loin, un monde invisible se met en mouvement. La forêt se révèle par le son. Et l’orchestre de la nature joue bientôt à l’unisson avec ses musiciens et musiciennes. Une envolée instrumentale au son du gong et de l’ocarina, des tambours et bien sûr du violoncelle. Violoncelliste lui-même, Gaspar Claus multiplie les collaborations hybrides dans des domaines aussi variés que la musique expérimentale, la pop, les bandes originales ou encore le registre classique. Sa dernière BO, pour le court-métrage Adrienne de Colin Solal Cardo, est sortie cette année.
[SUR LES TRACES DE XPUJIL]
Dans la lignée de son album XPUJIL, le duo Nova Materia imagine une série de quatre performances binaurales en compagnie d’Agnès Gayraud, Gaspar Claus, Myako et Cosmic Neman. Une création originale pour la Gaîté Lyrique dans le Studio d'écoute binaural, au premier étage de la Gaîté Lyrique, espace dédié aux nouvelles écritures et expériences immersives.
Le projet trouve son origine dans un voyage du duo franco-chilien Nova Materia en direction des ruines de la cité maya de Xpujil. Là-bas, le duo se confronte à une biosphère omniprésente et un territoire comme hanté, rendant la jungle riche de mille bruits insaisissables. Insaisissables ? Dans la lignée de l’écologie sonore, mouvement replaçant les sons de la nature au centre des préoccupations, le travail de Nova Materia est guidé par une attention particulière accordée au vivant, permise par l’idée d’immersion sonore. Capter la musique de la nature avec des micros binauraux, c’est faire entendre les sons qui nous entourent, mais aussi les sentir dans l’espace, se laisser guider par eux, et faire une expérience nouvelle de l’ouïe dans un monde n’accordant souvent de place qu’à la surface visible des choses.
Avec un ou une invitée, chaque performance aborde une dimension de l’œuvre originale de Nova Materia, l’album XPUJIL. La voix et le texte d’Agnès Gayraud plongent dans les paradoxes de l’immersion, entre intimité et transe, tandis que le violoncelliste Gaspar Claus invite à une traversée acoustique, et donc instrumentale. Myako, de son côté, plonge dans le monde des micro-sons, à hauteur d’insecte, tandis que Cosmic Neman vise une transe de percussions hypnotiques. Le tout avec le soutien technique de Thibaut Javoy et Antoine Petroff, qui accompagnent Nova Materia depuis les débuts du projet. Sur les traces de XPUJIL propose ainsi une expérience nouvelle en interrogeant, dans cette série de rencontres en comité restreint et assis, muni de casques, notre capacité physique et psychique à l’immersion.