Hip-Hop

Iam Warrior Tour

  • Dimanche 14/11/2021 à 19:00

L'Olympia

28 boulevard des Capucines 75009 Paris

Salle de concert, salle de spectacle

Paris 9e arrondissement

MMadeleineM 12M 14M 8

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À propos

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Catégorie 1 = Mezzanine (assis, numéroté)
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Le nouvel et dixième album d'IAM s'appelle Yasuke.
Ce titre dit beaucoup. Sur la philosophie du groupe, sur son parcours, sur le monde d'hier et d'aujourd'hui.
Yasuke était un esclave africain, qui, au 16ème siècle, devint samouraï au Japon.
C'est l'impossible qui devient possible. C'est le refus de déposer les armes, le désir de dépasser l'irrémédiable. IAM vient de loin. Aux plaintes d'assistés, il a toujours préféré la lutte, la survie, la passion. IAM n'avait rien et il ne s'est pourtant jamais rien interdit. Ce qui n'existait pas encore, IAM l'a façonné, patiemment, intensément, collectivement. Avancer, coûte que coûte, avancer et vaincre la peur, le doute, les frontières invisibles, qu'elles soient sociales, politiques, artistiques.
Ce disque à la fois fidèle et d'exploration, combattif et mélancolique, émouvant et rigolard, de laboratoire et de conviction, est peut-être le disque d'IAM le plus dense, le plus introspectif, le plus éclectique, le plus vibrant depuis On ne dit pas qu'IAM avait stagné ces dernières années, non. Rêvolution, en 2017, annonçait déjà Yasuke. Avec cette envie brûlante de ne pas confondre cynisme et réalisme, manichéisme et objectivité.
IAM a toujours incarné le mélange, les croisements, l'amour d'une musique qui lui a permis de vivre intensément, sans filet ni compromission. Et cet album est une nouvelle borne sur la route de l'intelligence, de la lucidité, de l'enthousiasme sans cesse réactivé. Aussi une énième déclaration d'amour à une musique pas comme les autres, autrefois taxée de caprice d'adolescence, voire même d'anti-musique, aujourd'hui populaire et trop souvent dénaturée. IAM, lui, n'est pas du genre à dire que c'était mieux avant, à agiter son drapeau légitime de pionnier comme d'autres secouent leurs médailles. Non. IAM ne connaît ni l'aigreur ni le rétroviseur.
Yasuke a été d'abord pensé, écrit, travaillé au corps, entre Marseille et Marrakech, puis enregistré en Thaïlande et mixé à New York. C'est un disque de vertige, où le groupe phocéen regarde le monde droit dans les yeux, où il accepte de fouiller dans les entrailles de son passé, où il s'amuse avec les codes du rap pour mieux se réinventer.
Dans ce disque, il y a des battles, des titres narquois et sûrs d'eux-mêmes, de l'ego trip en titane, comme sur Omotesando, MC, Tu Perds ton Sang-Froid ou On Va Tous Les Zinguer. Tradition de la joute verbale, si chère au rap, et, bien avant, au continent africain. Les mots, ces épées capables de déchirer la brume de nos âmes. Là, IAM s'amuse, chambre, il saute à pieds joints sur les gimmicks et c'est jubilatoire.
IAM est un témoin attentif, une main tendue, un passeur, qui n'a pas oublié, malgré les galères, les railleries, les crises personnelles, pourquoi il était entré dans le game au siècle dernier.
Yasuke est un titre radeau, entre tempête et accalmie, il refuse de rendre les armes, il veut y croire, encore. Il n'oublie pas d'où il vient. Et sait que le rêve est le plus beau des horizons. Yasuke est la preuve que tout est possible.
Mosaïque est une sacrée chanson. Fascinante. Un patchwork de sons, de visages, de musiques qui s'allient pour accoucher d'un titre racé, unique. Une transe, une invocation. Shurik'n chante, presque reggae, à la fin. Tout IAM est là. Mêler les sources, les racines sans jamais altérer son identité. Beau.
Self Made Men, avec les Psy 4 de la Rime, enfin rassemblés, malgré la douleur, poursuit sur le thème de la persévérance, du désir plus fort que l'impasse promise par une société à la froideur assumée. IAM a toujours préféré la justice à la charité.
Les Choses, Telles qu'Elles Paraissent, premier titre conçu pour l'album, enchaîne différentes expériences personnelles et s'inscrit aussi dans cette volonté de replonger dans le passé pour mieux apprécier ce qui est aujourd'hui. C'est moins de la nostalgie que de la reconnaissance.
Eldorado revient traîner du côté de Sad Hill. Western sudiste qui ricane devant l'autel de la gloire, devant tous ces gens qui pensent que leur nombril est l'alpha et l'oméga. Avec un feat de Kalash, plus Jamaïque qu'Alamo.
Le Train de l'Argent se compose de plusieurs wagons musicaux, fable enlevée sur le fameux money train, celui qui mène au carnage et à l'avidité coupable, celui qui dit démocratie et qui pense profit.
Qui Est ? flingue les ennemis de la nuance, les spécialistes de tout et donc de rien, il explore cette maladie contemporaine qui refuse de penser en plus de 140 signes. On ne soigne pas le monde sur twitter
Remember, avec le grand Femi Kuti, est une chanson furieusement vivante, sorte de soul d'Afrique, - ici, les continents s'enlacent -, elle explose en direct, elle ne fait pas de prisonnier, elle est IAM, dans toute sa diversité et sa profondeur, elle chante le souvenir de ceux qui ont accepté de danser avec le danger pour honorer la liberté. Une claque !
Rap Warrior cache bien son jeu. Derrière un titre explicite, il dévoile une virée introspective et raconte comment IAM s'est battu pour en arriver là. Un titre puissant et lourd de sens.
Good Morning Song, avec un feat impeccable du yankee Skyzoo, est un titre qui parlera à tous ceux qui savent qu'une chanson possède ce pouvoir, rare, de figer le temps et les angoisses. Titre à la fois solaire et sépia, qui ne dit finalement qu'une chose, d'importance : La musique est une anecdote salvatrice.
Fin des Illusions, avec Allen Akino, Faf Larage, Relo, Veust Lyricist et R.E.D.K est un cypher (comprendre pour les non-initiés : un morceau à rallonges avec plein d'invités). Pratique quelque peu délaissée ces dernières années et qu'IAM relance avec une gourmandise solide.
Quand Est-ce qu'On s'Aime ?, c'est la question sans réponse, la quête perdue d'avance et qu'il faut pourtant mener encore et encore.
Il n'y a peut-être qu'IAM capable de terminer un disque avec une chanson intitulée Once Upon A Time. Il était une fois Il était une fois IAM. Conclusion autant personnelle qu'universelle. IAM ne sombre jamais dans la psychanalyse de comptoir. Pour raconter ce qu'il est, il préfère ouvrir la boîte du temps, convier ses fantômes et ses compagnons de route pour mieux se livrer. On peut ici entendre un certain JMK$.
IAM résiste. IAM respire. IAM est là !

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28 boulevard des Capucines 75009 Paris

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