Alexandre Tharaud a plusieurs fois interprété les Variations Goldberg en concert, notamment en 2014 au Festival d’Aix-en-Provence.

Toujours prêt à traduire l’humour d’Erik Satie, comme à explorer les constructions savantes de Bach, aussi à l’aise dans la petite forme que dans la fresque foisonnante, le plus célèbre des pianistes français de sa génération se confronte, avec les Variations Goldberg, à un monument de la musique. Publiées en 1742, elles furent commandées par le comte von Keyserling pour nourrir ses insomnies : Goldberg, élève de Bach, les lui jouait dans une pièce adjacente à sa chambre. Leur titre véritable, “Aria avec quelques variations pour clavecin à deux claviers”, rend bien compte du péril à les interpréter au piano. Alexandre Tharaud relève les multiples défis de cette œuvre-monde dont les différentes voix s’interpénètrent avec une vitalité jubilatoire, et qui a fasciné les plus grands artistes.