Mariana Ramos
Née à Dakar, grandie au Cap-Vert, venue adolescente en France, passée jeune par le rock, influencée par les divas du jazz, Mariana Ramos publie son cinquième album, treize perles enregistrées à São Vicente, l’île désormais reconnue mondialement par une célèbre native du cru, Cesaria Evora, la regrettée maîtresse de la morna, le spleen maritime de son pays, et la coladera, cette danse créole ruisselant de sensualité. Ainsi est la voix de Mariana, ample, souple et chaude, un timbre particulier parmi la nouvelle génération de chanteuses capverdiennes, et qui sublime Quinta.
Avant de chanter, Mariana danse, habitée depuis l’enfance par une chorégraphie farouche et tendre à la fois, certainement nourrie par le carnaval de son île d’origine, São Vicente, le plus réputé du Cap-Vert. Une énergie qu’elle déploie sur scène avec une rare générosité, un peu de rage contenue, qu’elle soit accompagnée de rythmes uniquement acoustiques ou des mélodies plus électrifiées.
Depuis son premier album en 2001, chante les rythmes majeurs de son pays d’origine, morna et coladera, bien sûr, et des rythmes plus mats, brûlants, tels le funana, le batuque, et des cousinages comme la bossa-nova, la samba.
Son nouvel album rassemble treize chansons fabuleuses où alternent sa gaité naturelle et un vague à l’âme se délectant du souvenir du bonheur passé, une rêverie ravissante et si simple que les Capverdiens appellent sodade.