Le pianiste roumain Radu Lupu conduit le public à travers des séries de variations de Brahms, Beethoven et Mozart.

Le grand retour du pianiste après quasiment quatre ans d’absence en récital et un Deuxième Livre des Préludes de Debussy resté gravé dans les mémoires. Radu Lupu, sorcier du clavier, nous fait oublier les marteaux du piano et crée dans l’instant un monde sans attaches terrestres. Pour cette soirée exceptionnelle, il propose des pages qu’il a rarement interprétées, placées sous le signe de la variation. À celles de Brahms – auquel il ressemble irrésistiblement –,  une des œuvres les plus secrètes de son auteur, succèdent les énergiques 32 Variations en ut mineur de Beethoven et les “Duport” de Mozart, au charme délicieux. L’immense Sonate D. 894 de Schubert, un des chevaux de bataille de l’artiste roumain, achève sur une note cosmique ce concert très attendu.