Octave Noire
On lui trouverait presque un air de Piers Faccini, avec sa barbe dessinée comme un tapis d'herbes sèches et son air ébahi d'explorateur découvrant un nouveau monde.
Un nouveau monde, c'est justement le titre du morceau qui ouvre le premier album d'Octave Noire, Néon, et ses reliefs ont plutôt quelque chose de ceux cartographiés par Sébastien Tellier.
Ces synthétiseurs panoramiques à la Jean-Michel Jarre, ces orchestrations au lyrisme assumé, ce phrasé à la fois timide et rassurant...
La comparaison s'arrête là : chez Octave Noire, le bleu n'est pas la couleur d'un salut mystique, elle est celle que charrient les vagues à l'âme, avant de mourir sur les plages de ce disque ambitieux et personnel.