Nusky & Vaati
Nusky et Vaati, c’est l’histoire de l’alchimie parfaite entre MC et beatmaker, de la rencontre entre mélodies entêtantes et productions raffinées. Malgré des escapades en solo ou en groupe chacun de leur côté, les deux comparses ont déjà sortis deux projets en commun (Lecce et SWUH) qui ont affirmé une identité artistique singulière et assumée. Indéfinissables, ils développent également le projet sur scène en attendant une troisième collaboration à venir prochainement.
« Pionniers d’un univers distingué, les deux artistes délaissent le format rap classique, redondant, et optent pour la création absolue. Nusky, émérite et plus épanoui que jamais, utilise sa voix comme une continuité de l’instrumental, sorte d’extension de la mélodie. Cette aisance vocale lui permet de s’adapter à une multitude de productions, orchestrées par Vaati. » Le Rap en France
Cléa Vincent
Difficile d’écrire la biographie de quelqu’un qui a encore tout à vivre. C’est au futur indicatif qu’il va falloir conjuguer les talents de la parisienne Cléa Vincent. Elle est jeune, volontaire et capable de tout, à l’image du hit indémodable de Minnie Ripperton (Young willing and able). Elle aime les ambiances de jungle hexagonale à l’instar de Yelle ou du trop méconnu premier album de Chagrin d’Amour. Antidote acidulé aux pâles fantômes de la french pop (de Taxi Girl à Lescop), ce premier LP fait l’effet d’un gin fizz sur le parking d’une boîte où l’on serait très désireux de pouvoir entrer
Comme une France Gall imprégnée de culture dance, Cléa enchaîne ses chansons à la vitesse haut-débit d’Alice au pays des merveilles sonores. Une recette de l’amour fou sortie de l’alambic Séverin, chanteur ne se contentant pas de plaire aux jeunes demoiselles, sachant aussi devenir leur brillant couturier sur-mesure (Liza Manili, déjà). Prendre les chansons de l’album une par une reviendrait à disséquer une grenouille vivante en cours de biologie. Il y a une telle tenue - et même teneur - dans cet album de l’immaturité qu’il serait disconvenant de l’aborder en pièces détachées. Cléa fait démarrer son histoire dans une ville-fantôme sans garçon, nous fait passer par plusieurs états de fièvre amoureuse avant de nous abandonner sur une promesse de recommencement. Indisciplinée, ne chantant qu’à sa tête, Cléa invoque un grand « Méchant Loup » et ose, dans sa « Dérive du Lendemain », un couplet en onomatopées - pas entendues depuis Jacques Higelin.
Quelle arrogance, pour une artiste de 2013, de convier à sa table tant de fantômes, démons et autres crustacés fantasmagoriques pour nouer avec eux un dialogue dans une langue happée, coulée, parfois étrange… Mais toujours en rythme ! La Baby Pop des années 10 gambade sur un chemin si peu évident qu’on va finir par l’emprunter.
Entrée libre sur réservation à reservation@lalogeparis.fr