Octave Noire
On lui trouverait presque un air de Piers Faccini, avec sa barbe dessinée comme un tapis d'herbes sèches et son air ébahi d'explorateur découvrant un nouveau monde.
Un nouveau monde, c'est justement le titre du morceau qui ouvre le premier album d'Octave Noire, Néon, et ses reliefs ont plutôt quelque chose de ceux cartographiés par Sébastien Tellier.
Ces synthétiseurs panoramiques à la Jean-Michel Jarre, ces orchestrations au lyrisme assumé, ce phrasé à la fois timide et rassurant...
La comparaison s'arrête là : chez Octave Noire, le bleu n'est pas la couleur d'un salut mystique, elle est celle que charrient les vagues à l'âme, avant de mourir sur les plages de ce disque ambitieux et personnel.
Angel Fall
Le secret le mieux gardé du rock indé français sort son nouvel album, treize titres rageurs et rêveurs.
Il faut écouter ce disque comme on se laisse prendre par la main, se laisser embarquer dans ses ambiances délicates et planantes, magnétiques et tourmentées. On voit les paysages s’étirer et les saisons défiler.
Entre rêve et réalité on traverse des ambiances mouillées de bord de mer, de soirs d’été, des plaines enneigées, des forêts mystérieuses…on laisse les mots nous raconter ces histoires d’amour qui ne finissent jamais, qui parlent de nous et de ceux qui nous manquent.
Angel Fall a plusieurs vies. 14 ans déjà depuis l’arrivée de Seb aux claviers.
Assez vite le groupe sort « Mon Vampire », son premier album chez Believe Digital. 11 titres de rock alternatif essentiellement en français.
La musique est planante et mystérieuse, parfois violente, et même décalée (cette reprise de Vanina devenue depuis un des hits du groupe). Les influences vont de Radiohead à Pink Floyd en passant par Arcade Fire, David Bowie, et Dave donc.
Le groupe bénéficie de dispositifs d’accompagnements professionnels en intégrant des structures comme que le Chantier des Francos, Zebrock, Paris jeunes Talents ou encore Le Coach.
Le maxi « Le Roi de la Piste », sorti deux ans plus tard affirme un peu plus l’originalité de Angel Fall dans le paysage du rock français, quelque part entre rock épique en VF et vintage atmosphérique.
C’est sur scène qu’Angel Fall se livre le plus, le groupe a la chance d’être programmé sur de belles scènes et de grands festivals comme les Francofolies de la Rochelle, Solidays, les Transmusicales, la Fête de l’Huma, la Maroquinerie, le Divan du monde, le Réservoir… et mille autres encore à Paris et en province. De jolies premières parties aussi, avec Raphaël, Dyonisos, As Dragon…
Pour son deuxième album, le groupe se laisse le temps de la recherche et de l’expérimentation, et place la barre haut, en terme de chansons, d’interprétation, d’arrangements, en terme de prod aussi, il faudra que ce disque soit le meilleur et de très loin.
A la production on retrouve Julien Ravary qui a collaboré avec Skip the Use, Alb, Fiction Plane, c’est Antoine Gaslais qui crée la pochette, Alic Bonneton et Yann Humily qui réalisent les deux premiers clips.