“La création de l’album “We Lunatics Run the Asylum” est un moyen d’exprimer en musique la dichotomie omniprésente dans notre état actuel, cet état de tiraillement entre une lente folie qui s’installe dans notre quotidien de réalité post-apocalyptique et le besoin de retrouver la raison dans l’échappatoire et le refuge de notre art. Chaque composition du disque représente une étape de l’humanité, en illustrant notre passé, présent et possible futur, en passant par l’observation “passive” de notre situation actuelle, le déni de celle-ci, le point de non retour, le regret, le dernier effort de résistance, l’abandon, et l’acceptation. Fragilité, beauté, colère, nostalgie et déception, on retrouve le chromatisme de nos émotions humaines, illustré musicalement et conceptuellement à travers chaque titre de l’album. L'album fait écho à qui je suis, en tant que citoyen libanocanadien résidant en France : En tant que migrant, je suis un observateur impuissant face au dramatique effondrement humanitaire, politique et économique de mon pays natal et à son accélération exacerbée par l'explosion du Port de Beyrouth du 4 août 2020. Il me permet de reprendre en main la narration d’une histoire insoutenable et de créer un exutoire pour ce brin folie qui lentement s'installe au fond de moi-même.” Jad Salameh

Jad Salameh : piano
Arthur Henn : contrebasse
Kevin Lucchetti : batterie