Corine
Corine, prénom délicieusement suranné qui pourrait bientôt nous revenir. Pourquoi ? Et pourquoi, pourquoi pas ? Parce que
Corine était fut l’un des prénoms les plus donnés en France à la fin des trente glorieuses sous Giscard, le Télécran, le Rubik’s cube et la 4L. Une célébration joyeuse, populaire et utopique...
Corine, c’est aussi le terme que les prostituées parisiennes attribuaient à leur carburant maléfique, leur poudre d’oubli.
Celle des années d’excès et des années disco, du Palace et de ses danseurs qui ne se lassent jamais.
◎ Groupe en résidence
Pépin
Pépin et ses Pomettes, fouteuses de troubles musicaux :
ici on parle cul, amour, féminisme et politique. Mais attention, tout en sourires et en sous rimes.
Chansons a textes poétiquo-féministe et grimaces de qualité.
Sônge
Projet né de la rencontre entre la chanteuse Sud-Africaine Sisanda Myataza, basée depuis peu à Bristol (UK), Yoann Minkoff et Mael (Loeiz) Danion (respectivement guitare/choeurs et claviers/production du groupe City Kay) et le batteur, multi-instrumentiste Burkinabé Petit Piment qui a récemment posé ses valises en région Rennaise suite à une tournée de son groupe Baba Commandant.
A partir de l’été 2018, l’équipe s’est réunie à Rennes et à Bristol à plusieurs reprises pour mettre en commun les compositions de chacun et entremêler les différentes influences. Travaillant en parallèle les morceaux en home studio et en configuration live. Des couleurs singulières se sont rapidement dégagées de ces sessions, révélant une musique pop emprunte de soul, de transe et de psychédélisme afro. Une musique résolument organique parsemée d’éléments électroniques
Cette rencontre « internationale » entraîne également une variété linguistique : portées par la voix virtuose de Sisanda (soutenue par les choeurs des 3 musiciens) les chansons sont écrites en Anglais, Xhosa, Français ou encore Mooré.
Les mélanges d’influences et d’origines du groupe permettent d’explorer et de connecter différentes facettes des Black & White music modernes.
SONGØ est accompagné par Les Trans depuis Juin 2019 et s’est produit à l’UBU pour fêter les 40 ans du festival en ouverture d’Underground System.
Cléa Vincent
Difficile d’écrire la biographie de quelqu’un qui a encore tout à vivre. C’est au futur indicatif qu’il va falloir conjuguer les talents de la parisienne Cléa Vincent. Elle est jeune, volontaire et capable de tout, à l’image du hit indémodable de Minnie Ripperton (Young willing and able). Elle aime les ambiances de jungle hexagonale à l’instar de Yelle ou du trop méconnu premier album de Chagrin d’Amour. Antidote acidulé aux pâles fantômes de la french pop (de Taxi Girl à Lescop), ce premier LP fait l’effet d’un gin fizz sur le parking d’une boîte où l’on serait très désireux de pouvoir entrer
Comme une France Gall imprégnée de culture dance, Cléa enchaîne ses chansons à la vitesse haut-débit d’Alice au pays des merveilles sonores. Une recette de l’amour fou sortie de l’alambic Séverin, chanteur ne se contentant pas de plaire aux jeunes demoiselles, sachant aussi devenir leur brillant couturier sur-mesure (Liza Manili, déjà). Prendre les chansons de l’album une par une reviendrait à disséquer une grenouille vivante en cours de biologie. Il y a une telle tenue - et même teneur - dans cet album de l’immaturité qu’il serait disconvenant de l’aborder en pièces détachées. Cléa fait démarrer son histoire dans une ville-fantôme sans garçon, nous fait passer par plusieurs états de fièvre amoureuse avant de nous abandonner sur une promesse de recommencement. Indisciplinée, ne chantant qu’à sa tête, Cléa invoque un grand « Méchant Loup » et ose, dans sa « Dérive du Lendemain », un couplet en onomatopées - pas entendues depuis Jacques Higelin.
Quelle arrogance, pour une artiste de 2013, de convier à sa table tant de fantômes, démons et autres crustacés fantasmagoriques pour nouer avec eux un dialogue dans une langue happée, coulée, parfois étrange… Mais toujours en rythme ! La Baby Pop des années 10 gambade sur un chemin si peu évident qu’on va finir par l’emprunter.