Après Move D en juin, C’est un grand plaisir de réunir ces deux grandes dames et personnages hauts en couleur de la House music.
Quasi-inséparables dans la vie quotidienne, il est malheureusement assez rare de les retrouver toutes les deux sur un même plateau. Anomalie corrigée.

Tama Sumo, c’est la patronne. Si l’on devait trouver une autre icône qui symboliserait mieux la culture berlinoise, on chercherait encore! Déjà très à l’aise à ses débuts dans les années 90, elle devient rapidement résidente du Tresor en 1997. Puis termine de convertir son monde avec une nouvelle résidence au Panorama Bar, rien que çà.
La consécration pour une experte qui pourrait même se targuer d’être devenue une des figures emblématiques du label Ostgut Ton.

A l’écoute de son public, sa volonté est simplement de rendre les gens heureux. Un altruisme doté d’un savoir faire pointu dans l’art du jonglage entre House et Techno. Mais l’intérêt d’inviter Tama Sumo au Djoon réside dans son penchant pour la musique soulful car elle est effectivement très à l’aise en disco, beat funky et rythmes afro. De bonne augure donc...

Quant à Lakuti, c'est en plein coeur des townships de Soweto qu'elle parfait sa culture musicale étant jeune; et découvre successivement soul & funk, jazz puis house de Chicago. Fascinée par ce dernier univers, elle organise rapidement ses premières raves dans les faubourgs de Johannesburg et fait notamment la rencontre d'un certain Portable (aka Bodycode) avec lequel suivront de nombreuses collaborations.

C'est à la fin des années 90 qu'elle migre en Europe et organise pendant 10 ans les célèbres soirées Süd Electronic à Londres. S'en suiveront la création du label du même nom puis Uzuri Recordings.
Dénicheuse de talents, elle créé son agence de booking Uzuri et attire dans ses filets certains des artistes les plus prometteurs comme Levon Vincent, Fred P ou Joey Anderson...

Les sets de Lakuti sont gorgés d'influences amassées sur son continent et dans ses villes d'adoption. Une fine association de black music, électronique ou organique, qui subjugue les danseurs dans une intime promiscuité.