Compositeur, réalisateur, mais aussi bassiste, le mélomane l’a déjà repéré œuvrant au sein de plusieurs formations illuminant la sono mondiale, que ce soit avec la réunionnaise Nathalie Natiembé ou l’Anglaise d’origine Indienne Susheela Raman, mais encore Emel Mathlouthi ou Sam Karpienia. Durant de longues années, il fut aussi avec Germain Samba et le chanteur Sir Jean la cheville ouvrière du groupe d’afrobeat lyonnais Meï Teï Shô, au fil de quatre albums et de concerts les ayant emmené tout autour de la planète, du Brésil à l’Egypte, nourrissant ainsi l’âme de ce pianiste de formation classique.

Avec The Mirror, c’est vers cet instrument, le piano, que Boris Kulenovic se tourne à nouveau afin d’en explorer plus avant les contours, les recoins, les secrets et surtout, l’envers en scrutant son propre inconscient créatif et les possibilités de connexion pluridisciplinaires. Comme au temps du cinéma muet : en retrouvant une forme narrative, la danse et l’installation vidéo prenant toute leur ampleur au sein de ce projet, se lovant au cœur d’une esthétique musicale baignée d’electronica. Les spectateurs, à leur tour, s’immergent dans cette petite musique de la vie, en forme d’histoire contée par la poésie des ombres, des mouvements et des notes qui s’éveillent. Il y a du cinématique, de la tension comme sur Gotta Get Help. Un ton plus guilleret, sur The Fifth, ou du Satie qui s’égare sur I don’t Care...