De la mer des Caraïbes à l’océan Indien, les routes de l’esclavage furent à l’origine d’une nouvelle culture insulaire. Les différents cultes africains des ancêtres sont le reflet d’une Afrique transposée avec ses propres codes ethniques, linguis-tiques et rythmiques. En Guadeloupe, la tradition gwoka incarnée par Christine Salem existe aussi sous un jour contem-porain.
Grande voix du maloya de la Réunion, Christine Salem vivifie les racines malgaches ou comoriennes de sa culture. Elle n’hésite pas également à mêler la musique de sa terre natale de la Réunion à une multitude de textures musicales, qu’elles soient folk, blues et même rock. Une manière de moderniser la tradition gwoka, cette institution musicale guadeloupéenne jouée avec ces tambours appelés ka. Roger Raspail insuffle lui aussi ces traditions gwoka aux œuvres de ses contemporains. Ce grand percussionniste ayant épaulé des centaines d’artistes comme Cesaria Evora, Papa Wemba, Pierre Akendengue, le pianiste Mal Waldron, Didier Malherbe, le saxophoniste Chico Freeman, ou bien encore le guitariste Dominique Gaumont seront de la partie, tout comme Auberge alias Yvon Anzala, autre grande figure de proue du gwoka.
Lieu : Salle des concerts - Cité de la musique