Ce sont notre culture, nos rêves, notre quotidien qui font que ce que nous vivons nous est propre. Nous ne voyons ni ne ressentons le monde qui nous entoure comme l’autre... Nos sens peuvent se jouer de nous, de la perception d’un son dans le brouhaha de la ville à la distorsion d’une image au loin... Pour emmener le public dans cette création musicale où se côtoient opus contemporain, mélodies traditionnelles et improvisations, Stéphane Rault — dont le parcours a croisé celui de David Liebman, Andy Emler et Carlos Masa — a pensé toute une scénographie par l’image : un décor projeté et animé sur des kakémonos. Le travail de la matière sonore et visuelle nous oblige à nous arrêter, nous suspendre, cherchant ce qui nous relie au réel.
Sur scène, on le retrouve à nouveau aux côtés de Dominique Pifarély, virtuose de l’improvisation et Chris Hayward qui vient apporter la couleur de ses flûtes qui ont parcouru le monde, ainsi qu’Éric Fischer à la direction musicale, compagnon de route de l’écriture contemporaine.