Théo Ceccaldi Kutu

Théo Ceccaldi : « J’appellerais cela de l’éthio-transe… Entre le groove acoustique, les textures électroniques et une liberté d’interprétation qui viendrait du jazz. Hewan Gebrewold et Haleluya Tekletsadik viennent de l’éthio-rock, elles ont créé cette musique avec moi et elles en sont les interprètes. Nous n’avons pas cherché à faire de la musique éthiopienne, mais une rencontre entre des artistes aux cultures différentes. Alors oui, les deux chanteuses écrivent en amharique, chantent en amharique et en somalien, leurs voix sont de toute façon connectées à une certaine tradition, dans les gammes qu’elles utilisent, les ornementations et les timbres de leurs voix. Mais aucun de nous n’a triché en essayant d’y coller des clichés de musique éthiopienne ou de jazz. »

Girma Bèyènè & Akalé Wubé

Pianiste, percussionniste, compositeur et arrangeur plus prolifique encore que le légendaire Mulatu Astatqé, Girma Bèyènè est aussi plus pop, plus électrique et plus funky. Il a mené l’aventure du Swinging Addis des Sixties avec son complice le chanteur Alèmayèhu Eshèté – lui-même invité de la Maison de la musique en 2010.
À Addis, gros succès populaire, jusqu’à ce que le coup d’État de 1974 impose une révolution qui n’aime plus la musique. Après l’exil rocambolesque aux États-Unis, après le deuil de Tseguiyé, sa « reine » et vingt ans de silence, Girma Bèyènè remontait sur scène. Chez nous, il réinvente le groove avec Akalé Wubé, groupe de jeunes musiciens français biberonnés aux Éthiopiques, la fameuse collection discographique dont le 30e volume lui est consacré.