C'est au début des années 2000, sous l'égide paternelle prussienne (grâce à laquelle Ariane von Berendt a vu le jour) que Lena Kaufman et Ada se sont rencontrées. Aussi n'est-il pas anodin de retrouver la figure du père, un tantinet pygmalionisante, dans leurs chansons - mais passons avec le freudisme et les teutons.

La collaboration de ces deux superbités a débuté ainsi : laissant derrière elle la Star Ac' russe, Lena Kaufman écrivait des textes de chansons qu'Ada, encore adolescente au physique (et mental) ingrat, traduisait en français. Puis les deux nymphes grandirent et lorsque Lena vint habiter Paris, elles se mirent alors, ensemble, à faire de la musique, à "créer".

Autour d'un petit oinj', de quelques quartiers de pomme et de verres de vin blanc, c'est dans une chambre de bonne à Montmartre - enquiquinées par les voisins -, dans des parcs parisiens - chassées par les gardes municipaux -, que les deux artistes travaillaient.

Un jour, sous un pont en face de Notre-Dame de Paname, alors qu'elles répétaient modestement, un coup de vent ouvrit la valise de l'accordéon d'Ada, et quelqu'un jeta une pièce dedans. Les bonnes affaires commençaient.

Un an après, Lena et Ada jouaient à la nuit OUF du 104, où se brassaient des milliers de spectateurs, et un an après encore, en pleine steppe russe. En passant aussi bien par les soirées privées que par les hameaux paumés.

Elles ont à leur actif plusieurs clips, CD, ont été filmées par la télé russe, ont participé à des festivals en Russie, etc.

Lorsqu'elles sont, à leur grand dam, séparées, Lena sillonne le monde avec ses concerts, enchaîne projet musical sur projet musical, en Angleterre et en france notamment, tandis qu'Ada poursuit son activité musicale seule ou avec son acolyte Dourakine en attendant de devenir actrice pro ou, encore mieux, metteuse en scène.