GISELE PAPE
Gisèle Pape aime le lever du jour, cette petite suspension bleue pendant laquelle les oiseaux cessent de chanter pour quelques secondes. Mais elle se lève toujours trop tard. Alors, triste, Gisèle Pape s’en va dans sa pièce à musique. Parce que chez elle, Gisèle a une pièce à musique. Et dans cette pièce, Gisèle n’est plus triste, n’est pas joyeuse non plus d’ailleurs, Gisèle est. Concentrée, parfois studieuse, parfois buissonnière, mais elle est, dans son monde, à la recherche de ce qu’elle croit être bien.
Gisèle Pape est aussi musicienne professionnelle au service de pièces de danse et théâtre. Régisseuse lumière également. Et puis ex-réalisatrice de films expérimentaux. Elle a quelques diplômes : du conservatoire en orgue liturgique, en chant aussi et puis ne sait plus si elle a un diplôme en guitare, synthé et ordinateur, mais en tout cas elle en joue. Elle est aussi diplômée de Louis Lumière pour sa partie cinéma et a eu un jour mention au bac dont elle est fière.
Dans sa pièce à musique il y a beaucoup d’images. Une femme russe en toque verte qui la regarde mystérieusement, une plume de paon, une photographie de Munch avec un nu et un oeil, un flyer jaune de Copenhague, des pellicules et des pelotes de fil. Parce qu’une chanson, ça se tricote.
Santiago
Santiago Aldunate y a longuement séjourné, dans la nuit. Il y recherchait une musique, un son, mais aussi des racines. Une question le maintenait éveillé : quel était son folklore ?