L’Histoire du fado couvre nos deux cents dernières années, et un peu plus si l’on prend en compte les musiques précédentes qui ont participé à son émergence. Une histoire qui recouvre des milliers d’histoires, celles de ses interprètes, de ses musiciens, de ses auteurs et compositeurs, de celles et ceux qui l’ont aimé ou critiqué, des lieux qui l’ont accueilli. Chaque fado raconte une histoire, joyeuse ou triste, comme la vie, et ce n’est évidemment pas en une soirée qu’on va faire le tour de la question. Nous avons donc fait un choix, de musiques, de paroles, de personnages, plus ou moins connus de l’histoire du fado pour illustrer l’évolution du fado, depuis sa naissance dans les bas-fonds de Lisbonne jusqu’à aujourd’hui, où on peut ‘Et ici, à Paris, et ailleurs dans le monde.

Pour donner vie à cette illustration, il fallait disposer d’une solide assise musicale. Nous l’avons avec notre « trio magique », Filipe De Sousa, un maître de la guitare portugaise (l’instrument emblématique du fado), et l’un des « fondateur s» de nos soirées depuis 17 ans, Dominique Oguic à la guitare classique (la viola), qui a su s’adapter en quelques années à la rythmique subtile du fado, et le placide Philippe Leiba, à la contre-basse, aussi à l’aise dans le fado que dans le jazz et les musiques latino-américaines.

Il fallait aussi des voix capables de nous transmettre des fados anciens et contemporains, de compléter au besoin leurs répertoires. Nous nous attachons à travailler avec des personnes ouvertes d’esprit, plus attachées à la sincérité de l’interprétation qu’au showbizz, douées d’amabilité, et bien sûr talentueuses. Pour cette soirée, nous avons invité Karine, la « française du fado » (en fait, invitée permanente puisque, à l’instar de Filipe de Sousa, elle fait partie des « fondateurs » de nos soirées, un fado énergique et délié à la fois, Jenyfer Rainho, voix profonde, qui aime redonner vie à certains poèmes oubliés et que convions de puis longtemps, Tânia Raquel Caetano, qui s’est imposée en quelques années parmi les toutes meilleures voix fadistes en France et vient elle aussi souvent au Coin du fado, avec son fado qui allie âpreté et douceur, et Joana Pereira, apparue depuis quelques mois à Paris (et au Coin du fado), et son fado élégant et radieux venu de Porto. Et comme toujours, la scène sera ouverte au fado vadio, ce fado où amateurs ou professionnels présents dans la salle peuvent chanter un ou deux fados, et le tout sera, comme d’hab, présenté par Jean-Luc Gonneau, doyen du « french fado », assisté par son verre de vinho verde

C’est dans le Club, la superbe cave aménagée des Affiches, que se tiendra la soirée, selon une formule « café-concert ». Les Affiches est le café ciné bar de l’Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel (M° et RER Saint Michel). P.A.F. : 20 €, incluant deux consommations (vin, bière, softs) ou 1 alcool (whisky, porto). Réservation obligatoire, les places étant limitées en répondant à ce courriel ou par téléphone au 06 22 98 60 41. Un buffet (13€) est disponible avant le fado à partir de 19h.