CAROLE MASSEPORT n'est pas une chanteuse de variété, mais son album est varié, intemporel, ancré dans une vraie dynamique de musiciens. Les sonorités seventies de la basse occupent une place centrale. De ce timbre grave, puissant et caressant, surgit de grandes petites chansons. Frontales, métaphoriques ou se réfugiant sous la forme du conte, elles sentent le vécu. L'amour ? Il est partout, au sens propre comme figuré. Ne pas s'attendre à de la bluette ampoulée. L'écriture embrasse le rebond des mots et les lectures multiples.
LISA PORTELLI revient en douceur et en force. A l'écoute, on est séduit par cette tenue rock, intense, rythmée, ces textes ciselés aux mots évocateurs et cette voix claire, limpide. Deux excellents musiciens accompagnent divinement la demoiselle, dans une tension qui ne lâche pas du début à la fin.
GUILHEM VALAYÉ, Petit Poucet aux allures de viking avait disposé les indices précisément. Avant de découvrir ses mélodies douces, exactes et efficaces, il y avait déjà son écriture. Tantôt confidente, tantôt engagée, les constantes prises de position poétiques dans les albums de 3 minutes s/ mer, le groupe avec lequel il a navigué dix ans durant. Il y avait aussi déjà sa voix. Fière et fidèle, écorchée au détour des sentiments plus complexes. Il y avait évidemment sa présence scénique. Depuis le début, Guilhem joue avec l'espace et avec le temps. Il transforme, il transmue. Et maintenant qu'il est de retour, le voyage s'annonce ambitieux.