Le Requiem de Verdi, un « opéra de la mort » ? Le 22 mai 1873, le poète Alessandro Manzoni meurt. Verdi est bouleversé par la disparition du poète, à qui il avait adressé une dédicace en 1867 « je vous estime et vous vénère autant qu'on peut estimer et vénérer sur cette terre, et comme homme et comme incarnant le véritable honneur de notre patrie tourmentée ». Ainsi le compositeur républicain écrit-il dès le lendemain à son éditeur « je suis profondément affligé par la mort de ce Grand Homme. Peut-être, après avoir pesé et réfléchi mes forces, vous proposerai-je quelque chose pour honorer sa mémoire. ». Le 22 mai 1874 a lieu la création de la Messa da Requiem en l'église San-Marco de Milan, exécution ne nécessitant pas moins de cent-vingt choristes, cent instrumentistes et un quatuor vocal, le tout sous la baguette exigeante de Verdi. Si la majorité des critiques et l'ensemble du public semblent apprécier l'�uvre de Verdi, certaines lui reproche de recourir à un langage musical relevant de l'opéra pour une �uvre religieuse, rapprochant son Requiem d'un « opéra de la mort ». Pour autant, cette théâtralité fit le bonheur de certains, à l'image de Bizet : « quand un tempérament passionné, violent, brutal même, quand un Verdi dote l'art d'une �uvre vivante et forte, pétrie d'or et de boue, de fiel et de sang, n'allons pas lui dire froidement : �Mais, cher Monsieur, cela manque de goût, cela n'est pas distingué !' Est-ce que Michel-Ange, Homère, Dante, Shakespeare, Beethoven, Cervantès et Rabelais sont distingués ? ». L'Orchestre Hélios : Dynamique et éclectique, l'orchestre Hélios s'est imposé depuis sa création en 2014. Son directeur artistique, Paul Savalle, favorise l'insertion professionnelle des jeunes musiciens par la pratique d'orchestre. Ainsi, de jeunes diplômés se mêlent aux musiciens d'orchestre, aux chefs et aux solistes expérimentés, dans des conditions de travail optimales. Grâce à la collaboration de différents chefs, les musiciens abordent un répertoire très riche en élargissant leur palette d'interprétation. Ils sont tous issus des grands conservatoires français, certains appartenant à un orchestre national. Du quatuor à cordes à l'orchestre symphonique, en passant par l'ensemble de cuivres, l'orchestre élargit toujours son audience en modulant sa composition. La formation « cordes » se produit dans des endroits pittoresques qui ne sauraient accueillir un orchestre symphonique, ce qui permet au public de découvrir un patrimoine architectural très riche. En somme, grâce à sa formation à géométrie variable, l'orchestre Héliosaborde le répertoire le plus large avec une curiosité passionnée.