Son nouvel opus : Les rêves de Babylone c'est l'ambition d'un disque aussi onirique que cruellement réel est pleinement assumée par l'auteur, il porte une poésie qui veut que la beauté se cache aussi dans les coins sales de l'âme et d'ailleurs. On retrouvera certainement derrière le chant d'un oiseau enfin libre, derrière l'odeur d'une cigarette mal éteinte ou derrière une saison d'eaux salées, la contradiction d'un monde où la course aux profits n'autorise plus à ralentir, mais qui porte pourtant en lui tout le dégoût nécessaire à lâcher prise. Peut-être que Stéphane Mondino a vraiment arraché des bouts de songes qui sortaient du sable. Peut-être qu'il a ramassé pour de vrai des fantasmes qui dormaient dans l'ombre pour en faire Les rêves de Babylone. Peut-être aussi que le vent chaud venu du désert parviendra à coller à vos oreilles la trace brûlante d'un cur énorme qui bat vite et lourd. Et parce qu'au final, même les plus terriens d'entre nous peuvent aussi passer un tiers de leur vie à rêver, on pourrait dès maintenant et le temps d'une heure au moins, le faire avec Les rêves de Babylone.