Les Bombyx Mori ramperont éternellement vers les petits morceaux de tissus en soie qui, tendus, moulent à l’envi toutes les ardeurs.
Pour atteindre ce but concupiscent, le Rock’n’Roll leur semblait alors une évidence, tant la fusion séminale des doigts qui grattent, des baguettes qui volent avec des bouches qui s'ouvrent, dresse les poils non-épilés vers des sommets érectiles.
Les membres spongieux et durs s'occupent des fûts et des manches tandis que les fiches femelles électrisent les octaves dans un déferlement de passion, de riffs, de sueurs et de bonne humeur.
Il faut dire que les secrets de beauté ne leur sont pas inconnus, et que le rouge à lèvres n'a pas d’œil. Il n’est donc pas rare de se demander qui du groupe possède véritablement la matraque ou qui porte le mieux la jarretière.
Les genres sont confondus : femelles, hard rock, garage, mâles, punk - tout est bon pour ensorceler les énergies et humidifier les toisons.

Les Bombyx Mori se dégustent chauds, sales et humide, là où il leur est permis de jouer - fort de préférence.