Un peu gauche, naïvement adroite, joliment dégingandée, Le Prince Miiaou n'est pas un chat, n'est pas un garçon, n'est pas un groupe, Le Prince Miiaou est Maud-Elisa MANDEAU, est une fille, est seule. Ce nom de scène, elle l'a choisi dans un livre de compte, sans considération philosophique, anthropologique ou météorologique, il fallait en choisir un. parce que. Le Prince Miiaou n'aime pas tellement aller chercher midi à quatorze heure inutilement, parce que premièrement, midi n'est jamais à quatorze heure et deuxièmement, le Prince Miiaou ne porte jamais de montre.

Maud-Elisa vient de la campagne. Elle a grandi dans les champs et les bois de Réaux (Charente-Maritime 17), a prit le bus pour le lycée de Jonzac, puis le TER pour un IUT bordelais, le TGV enfin, l'a conduite au bout d'un Master de Politiques Culturelles à Paris où elle a trainé ses bottes en caoutchouc pendant 5 ans, avant de s'en retourner vivre.à la campagne. Avant ses 17 ans, Maud-Elisa fait partie de cette masse d'individus qui écoutent de tout, c'est-à-dire rien en somme. Ses parents ne sont pas vraiment mélomanes. Les quelques leçons de piano qu'elle prend à l'âge de 6 ans lui permettent d'expérimenter son aversion pour l'apprentissage musical, aversion qui ne disparaitra jamais. Bref, que Maud-Elisa devienne un jour musicienne n'était pas d'une évidence évidente en somme..mais mais.

En 2002, Maud-Elisa rencontre Norbert Labrousse (son batteur actuel), maître Yoda, avec qui elle monte un groupe post rock : formation, progression, gestation. En 2006 : stagnation, exaspération, éclosion Maud-Elisa laisse tout tomber pour faire SA musique et crée Le Prince Miiaou (qui n'est pas un chat, ni un garçon, surtout pas groupe.) En 2007 : 10 chansons, un album « Nécessité Microscopique ! » (autoproduit). Pour cet enregistrement on lui présente un violoncelliste : François Pierre Fol ; bluffée par la capacité de ce dernier à comprendre les arrangements de cordes complètement bordeliques qu'elle a composée, elle l'enrôle pour le live. A trois sur scène, 5 concerts, 6 mois, 1 chronique sur le blog Liability. En 2009 : 13 morceaux, un album « safety first » (autoproduit). Passage du morceau « Our Tale » dans l'émission de Bernard Lenoir sur France Inter.

Le Prince Miiaou abasourdie mais très très heureuse, ne sait toujours pas comment cela est arrivé. En 2009 & 2010 : Chantier des Francos, chroniques dans LE PARISIEN, 20 MINUTES, ROLLING STONE, ELLE, VSD, BIBA, JEUNE&JOLIE, DS, PARIS MATCH, MARIANNE, BE, CD'AUJOURD'HUI couverture de LIBERATION, double page dans les INROCKS, White session chez Lenoir FRANCE INTER, etc. 60 concerts, Francofolies de La Rochelle, Eurockéennes de Belfort, première partie de Benjamin Biolay au Casino de Paris, de Chokebore, etc. Le Prince Miiaou, éberluée mais très très heureuse, ne sait toujours pas comment tout cela est arrivé. En Aout 2010 : Téléportation d'un studio dans sa maison perdue au milieu des vignes, 13 morceaux, un album « FILL THE BLANK WITH YOUR OWN EMPTINESS » (Enregistré et mixé par Benjamin Mandeau - autoproduit).

Le Prince Miiaou épuisée, mais très très heureuse, ne sait pas ce qui va arriver.
Le Prince Miiaou à une culture musicale avoisinant le néant et elle s'en fout. Obsessionnelle elle découvre 3 albums par an qui tournent en boucles des mois durant. « Shaker humain » elle ingurgite, digère et recrache à sa façon : Mogwai, Foals, Bon Iver, PJ Harvey, Arcade Fire, Animal Collective, Florence and The Machine, Radiohead (mais surtout les Greenwood), Chokebore.

Maud-Elisa bien qu'autodidacte, compose tout ce qui est donné à entendre sur ses albums seule, y compris les batteries, les cordes, les claviers etc. (d'où les mots « tout » et « seule » dans la phrase précédente). Jusque-là, ses clips et photos sont également le fruit de son travail et cette précision lui tient à cour, parce qu'à quoi bon s'embêter à tout faire toute seule sinon.