GOSPEL DRUMS, comme le nom l’indique, est la légitime rencontre du gospel avec ses origines, le chant des esclaves, via le negro spiritual. Les chants dans les plantations de cannes à sucre permettaient aux esclaves d’endurer les douleurs et la fatigue. Ils rassuraient les contremaîtres quant à la présence des esclaves. Évangélisation oblige, ces chants prennent ensuite une connotation religieuse. Les négros spirituals et peu de temps après le gospel (puis le blues et le jazz) entraînent les chants d’esclaves dans une urbanisation où les racines s’éloignent peu à peu. On retrouve cependant des liens de parenté forts. La structure même du gospel est reprise du principe des « répondés ». Les choristes répondent au chant lead en reprenant une partie de phrase ou quelques mots. Les battements des mains, la recherche de spiritualité pour le gospel et d’un sentiment de liberté pour les esclaves, les rythmes qui mènent à la transe, tout rapproche les deux expressions musicales. Le gospel est une des évolutions majeures des chants d’esclaves. GOSPEL DRUMS reconstitue cette rencontre unique et rarement mis sur scène.

Il n’est donc pas étonnant que le gospel reste présent dans la pratique du chant dans les anciennes colonies françaises des Caraïbes et de l’Océan Indien. Mais la religion fait parfois barrière aux chants des esclaves. Le bèlè, le ka et surtout le maloya, musiques et danses païennes, ont été longuement interdites et sont encore réduites à une pratique minoritaire. Elles sont, pour certains, synonymes de révoltes et de transes. Sans prétention historique ou musicologique, GOSPEL DRUMS ouvre des portes à l’émotion tout en retrouvant la spiritualité qui habite ces deux genres musicaux.