Classique

Alain Planès – Satie

« C’est qu’Alain Planès n’est pas seulement un virtuose mais surtout un grand musicien. Coïncidence de plus en plus rare » Milan Kundera

  • Vendredi 18/11/2022 à 20:00

Le Bal Blomet

33 rue Blomet 75015 Paris

Salle de concert, salle de spectacle (240 places)

Paris 15e arrondissement

MVolontairesM 12

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ALAIN PLANÈS (piano)

On a souvent dit que les musiciens du groupe des Six s’étaient réunis sous l’égide de Cocteau en mettant à profit les préceptes de Satie : clarté, concision, légèreté. Ce récital d’Alain Planès, pianiste aussi épris de peinture que de poésie, de miniature que de grande forme, est l’occasion d’écouter les pages les plus significatives de Satie.

Grand amateur et connaisseur de peinture, érudit amoureux de poésie, Alain Planès a la carrière qui lui ressemble : il suit depuis toujours le chemin de la vie plutôt que les sirènes d’une gloire exigeante en compromissions. Il y a en lui quelque chose comme un curieux mélange de Proust et de Wilde. L’un pour le rapport au temps, profond, distendu, schubertien. L’autre pour un certain dandysme intellectuel, une forme de cynisme raffiné qui pourtant reste tendre.

D’une mère au tempérament d’artiste, peintre et mélomane, il a gardé l’humilité fervente et la gratuité du geste. C’est au fond ce qui crée le style… la rigueur est peu sans la grâce.

Planès, sensibilité multiple, découvre le piano à cinq ans, joue avec orchestre trois ans plus tard et part aux Etats-Unis après le conservatoire de Paris pour y faire de la musique autrement : avec Pressler, Sebök, Primrose et Starker, avec lequel il donnera longtemps de nombreux concerts aux U.S.A. et en Europe.

Soliste, chambriste, accompagnateur, pédagogue, toutes les facettes de son art le concernent. Il a en outre découvert tout le répertoire classique et contemporain en jouant à deux pianos avec François Michel, ami de Stravinsky, chez qui il côtoyait les esprits du temps comme Malraux, Deleuze, Cassandre, et par la suite Miró.

Rentré en France quelques années plus tard il devient, à la demande de Pierre Boulez, pianiste soliste de l’Ensemble Intercontemporain jusqu’en 1981. Son travail pointu avec d’éminents compositeurs tels Boulez, Stockhausen, Ligeti ou Berio affirme définitivement le caractère éclectique de son jeu et conduit les plus grands festivals à solliciter sa présence. Il joue entre autres à la Roque-d’Anthéron, à Montreux, au festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence et à Marlboro, prestigieux festival auquel il reste fidèle, étant très proche de Rudolf Serkin.
Il choisit d’allier son quartet de jazz à l’un des meilleurs quatuors à cordes français d’aujourd’hui, le Quatuor Voce.

En confiant à son frère Thomas Enhco les arrangements de standards de jazz (John Lewis), de la pop (Elliott Smith), de la musique classique du XXe siècle (Francis Poulenc), du baroque (Claudio Monteverdi) et d’œuvres nouvelles (Thomas et David Enhco, Florent Nisse), et en invitant des solistes aussi divers que Michel Portal (clarinette basse), Célia Kameni et Caroline Casadesus (chant), c’est un véritable kaléidoscope d’influences, de formes, de rythmes et de couleurs dans lequel il nous invite.

La précision et les textures du Quatuor Voce, la puissance de la fameuse paire rythmique Gautier Garrigue (batterie) et Florent Nisse (contrebasse), la finesse de l’écriture et l’élégance du jeu de piano de Thomas Enhco, le son de trompette inimitable et la poésie de David Enhco, évoquent les plus belles réussites de mélanges de classique et de jazz, de musique écrite et improvisée dans l’histoire de la musique : Claus Ogermann avec Michael Brecker ou Bill Evans, Henri Mancini, Stan Getz et Eddie Sauter…

Le choix des textes (Heinrich Heine — traduit en anglais, Jean Cocteau, Paul Verlaine), et des titres instrumentaux (Cavalcade, Train de Nuit, The Lighthouse) donne une dimension épique et poétique à ce projet qui défie les normes et les étiquettes.

Family Tree, pourquoi ce nom ? Ceux qui suivent le parcours de David Enhco depuis ses débuts n’auront pas manqué de remarquer que ce projet rassemble sa famille de sang et de cœur : son frère, sa compagne, sa section rythmique de toujours, sa mère et ses plus proches amis.

Par ailleurs, l’album sort symboliquement un 11 février, date de l’anniversaire de son mentor et beau-père Didier Lockwood, qui lui-même avait à cœur de réunir aussi souvent que possible les deux moitiés de son univers musical.

Les artistes

S'y rendre

Le Bal Blomet

33 rue Blomet 75015 Paris

MVolontairesM 12 à 172m

MSèvres-LecourbeM 6 à 404m

MSégurM 10 à 474m

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