Suite à divers événements qui l’ont touché, Vanessa s’est demandé combien de temps elle pourrait rester à l’abri du vent. Cette question s’est transformée en chanson, puis en album dont elle écrit et compose d’abord tous les titres. Additionné de quelques musiques de Fredda et de la réalisation de Pascal Parisot, ce nouvel opus «À l’abri du vent» lui ressemble plus que jamais.

Auteur- interprète de deux premiers albums de chansons françaises, «La dérive» en 2008 et «La fille sans qualités» en 2011, Vanessa écrit et co-compose ensuite «My Man» avec Naïm Amor (Calexico) en français et en anglais, un troisième album plus rock, plus «live» sorti en 2015. Également danseuse et chorégraphe, elle décide de mettre en scène ses chansons et réalise plusieurs clips vidéos (en rotation sur D17, MTV, TV5 monde). C’est donc naturellement que ce nouveau disque «À l’abri du vent» lui est arrivé en musique et en images. Dans une forme d’écriture inconsciente ou automatique, elle passe ainsi plusieurs mois à composer seule des mélodies à la guitare, sur des accords simples, improvisant des textes qui mêlent le français et l’anglais.

Elle fait alors écouter ses 11 titres à Fredda et lui propose de re-composer 5 chansons pour ajouter de la couleur au projet. La réalisation avec Pascal Parisot (le compagnon de Fredda) est évidente, l’envie de Vanessa étant d’aller vers quelque chose de simple, un son épuré avec des samples, dans une tendance pop-folk électro. C’est «à la maison» que Pascal réalise et joue l’ensemble des chansons avec un instrumentarium limité, identique sur tous les titres, ainsi que quelques samples bien choisis. Acoustiques, pop ou aux limites de l’électro, les arrangements sont aériens et organiques, complètement en accord avec les aspirations de Vanessa. La fragilité de la voix est volontairement mise en avant. Sur une proposition de Fredda, Vanessa confie ensuite le mixage à Jim Waters (French Cowboy, The Little Rabbits) à Tucson.

Auteur avant tout, Vanessa nous livre ici des textes poétiques, parfois métaphoriques dans «Barbe bleue», à fleur de peau sur «Un cheveu» où elle joue elle-même de la guitare acoustique, ou avec une ironie certaine dans «Your Promise», «Aujourd’hui» et «Girls». Elle prolonge son univers onirique en images, proposant à Marta Bevacqua de faire les photos de la pochette.

Sous une apparente simplicité et une fausse naïveté, ces comptines aux ritournelles entêtantes sont mises en scène dans 5 clips vidéos qu’elle réalise elle-même.