Ce nouvel opus se retrouve bardé de superbes singles (Gravity, The Obnoxious Two…), d’une paire de reprises (Bus de Dogbowl, Siamese Twins de Cure), de références malignes aux précédents disques (Love Commander Strikes Again ou le titre de l’album lui-même) : toujours épaulé par Mitch Pirès à la batterie et désormais par le multi-instrumentiste Tom Rocton, également rejoint sur scène par Nicolas ‘Don Niño’ Laureau (NLF3) à la basse, Christian Quermalet ajoute un chapitre magistral à une discographie déjà exemplaire.

Porté par Benoît Burello, le groupe Bed s’est construit depuis 1996 avec ses fidèles frères d’armes, le guitariste Olivier Mellano et les batteurs Jean-Michel Pires (NLF3, Mendelson, Bruit Noir), Thierry Chompré et Nicolas Courret (Invaders, Eiffel, Laetitia Shériff). Cherchant le sésame pop hors de tous sentiers balisés et riche d’influences transverses, Bed remet au centre du jeu l’organique et le silence, la pulsation et la résonance. Après les printanières Flowersongs de 2013, la motorique huilée au krautrock de New Lines (2005), l’électricité lunaire de Spacebox (2003) et la pop boisée de The Newton Plum (2001), Bed revient à la scène en solo à l’occasion de la sortie du Ep The music of chance. Avec de nouvelles chansons baignant dans le delay, tapissées du velours des basses continues ou d’un piano impressionniste, Benoît Burello laisse ici libre cours à son amour du silence, des grands espaces et de la résonance. Un univers panoramique sur lequel planent les beaux esprits de John Martyn et Judee Sill, de Popol Vuh et Durutti Column.