Une voix rocailleuse, une guitare excentrique, une section de cuivres musclés et un harmonica plaintif : Hazmat Modine fleure bon le blues.
Ce groupe de turbulents New-Yorkais ne se cantonne pas à ce genre musical. Il nous balade dans des univers reggae, Klezmer, tzigane... De beaux duels entre l'harmonica de Wade Schuman et le tuba de Randy Weinstein, encouragés par une pléiade d'instruments rivalisant lors de sets endiablés, nous prend aux tripes. Des instruments rares comme le sheng, le claviola et le cymbalum apportent de belles touches colorées.
Mené par le multi-instrumentiste Wade Schuman, Hazmat Modine puise à une multitude de courants musicaux: blues, swing, folklore, klezmer, rythm'n'blues, tango, rythmiques caribéennes et africaines. Cette formation hétéroclite ne se soumet à aucune contrainte. Eclectique, inclassable, le groupe déballe ses instruments aux quatre coins de la planète pour y semer sa musique festive: de la Sibérie à Bornéo, de la Nouvelle Zélande au Mexique.
= Ils en parlent =
Puisant et jouant avec les sons des terres métissées que sont New York et la Nouvelle Orléans, Hazmat Modine distille son cocktail jubilatoire depuis près de vingt ans. Après « Bahamut » en 2007 le joyeux combo de l'harmoniciste, guitariste et chanteur Wade Schuman recevait le Prix Charles Cros en 2011 pour l'album « Cicada ». Avec « Extra-Deluxe-Supreme », le groupe va un peu plus loin dans la fusion de ces musiques folkloriques importées des quatre coins du monde au gré des différents flux migratoires. (FIP)
Il y a du Tom Waits, du Captain Beefheart, du Dr John et plein d'autres choses dans la musique de ce big band new-yorkais à géométrie variable, emmené par le guitariste-harmoniciste Wade Schuman. Entre musique klezmer, blues rétro trempé dans les sons New Orleans et jazz des années 1930 se dégagent une chaleur et un vent de folie portés par un profond sens de l'improvisation et le son grave du soubassophone. Et avec tous ces cuivres sur scène, l'ensemble a de l'allure. (Frédéric Péguillan, Télérama)