Convaincu que la musique est indissociable du combat politique, le chanteur d'origine ivoirienne n'a cessé de se faire le porte-parole des peuples africains depuis plus de vingt ans à travers un reggae contestaire chanté en français, en anglais ou en malinké. Qu'il dénonce la corruption, la colonisation, la dette africaine ou encore l'excision, Tiken Jah Fakoly est de tous les combats. Ses chansons très critiques envers les dirigeants africains lui ont d'ailleurs valu des interdictions de séjourner dans plusieurs pays du continent. Qu'à cela ne tienne, le chanteur infatigable continue de diffuser son message teinté d'optimisme, prêt à éveiller les consciences et persuadé que l'avenir de l'Afrique tient à l'unité entre les peuples. En attendant son prochain album, en hommage aux grands classiques du reggae et enregistré au Studio Tuff Gong à Kingston, dont la sortie est prévue en septembre prochain, il sera samedi en concert gratuit à à Enghien-les-Bains dans le cadre du Barrière Jazz Festival.

—  Inès Boughzala