On vous avait déjà parlé ici-même des talents de Kurt Vile, talentueux chevelu à l’origine de ce groupe formé à Philadelphie. Aujourd’hui, The War on Drugs continue sa route sans la contribution de ce pilier, mais avec l’enthousiasme infaillible d’un autre songwriter chevronné en la personne d’Adam Granduciel. La formation a tous les attributs du groupe indépendant américain, avec un vrai sens du rétro, cultivé avec goût. L’album oscille ici entre franches ballades folk, légèrement eighties, et nappes vaporeuses teintés d’acoustique, doucement oniriques, à l’instar de ce que suggère le titre de l’album.
On pense beaucoup à Bob Dylan, souvent à Bruce Springsteen, et même de temps en temps à… Dire Straits. A aucun moment pourtant on ne boude son plaisir : celui de s’imaginer au volant d’une vieille décapotable sur la Highway 61 (ou 66, n’ayons pas peur des clichés) en écoutant inlassablement The War on Drugs pendant les longues heures de route. En espérant que le voyage n’atteigne jamais son but.
