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Seheno aux Trois Baudets le 7 avril

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Concours terminé

Transes malgaches

Grand écart. Dans son deuxième album, Hazo Kely (sorti fin février chez Lokanga), Seheno poursuit ses explorations sonores, sans jamais trop s'éloigner de son île natale, Madagascar. Moins marqué pop et "Madajazzcar" que son premier opus (Ka, sorti en 2008), Hazo Kely lorgne les rives occidentales de la musique électro. Tout au long de cet album organique, porté par sa voix onirique et les transes urbaines des machines, la musicienne parisienne balance entre deux pôles, Mère Nature et le monde des hommes. Dans la chanson "Don't wanna see", elle brocarde le matérialisme ambiant qui détruit la nature : "Je ne suis pas une artiste engagée, mais concernée. Les hommes préfèrent ne pas voir ce qu'il se passe, comme la dégradation de notre écosystème, ça les arrange..." En 2008, la magazine Marianne avait qualifié son premier album de "musique éthique" car, entre autre, le coffret avait été confectionné à Calcutta sous la bannière commerce équitable. "Ce terme réduit ma musique et ma vision du monde à un concept, alors qu'il s'agit d'une façon de vivre."

C'est d'abord par la musique que Seheno s'est émancipée des codes de l'Ile Rouge. Fille de Biry, l'une des figures emblématiques de la musique malgache, Seheno fait ses premiers pas sur scène dès 1990 au sein de Ny Railovy, l'incontournable groupe familial de pop locale. Depuis, elle mène son propre chemin. Enregistré entre Antananarivo et Pantin, son album marie les arpèges de l'icône de la guitare malgache D'Gary, les transes électro et les tâlas (cycles rythmiques) indiens, à travers les percussions de son complice Prabhu Edouard (superbe duo chant et tabla tarang, un ensemble de sept tablas, sur "Jyoti") et le santour indien de Sandip Chatterjee. Les hypnotiques legos de Seheno.

Un article à retrouver dans notre magazine de mars

—  Youri

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Seheno Release Party

07/04/2016  –  Les Trois Baudets Paris 18

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