Décloisonner. Tel est le maître mot de ce festival qui met à l'honneur toutes les voix du monde. Le chant et la parole pour panser les récentes blessures et "proposer des alternatives aux logiques guerrières" selon son directeur artistique, Said Assadi.
Décloisonner les styles d'abord, avec près de vingt concerts, à l'Alhambra et au Studio de l'Ermitage, présentant toutes les couleurs de la world music, des divas du Cap-Vert Elida de Almeida et Lura (04/02) au circus swing de Gabby Young & Others Animals (05/02) ; du jazz lyrique oriental de la sensation turque Özlem Bulut (08/02) au chants sé-farades de l'Ensemble Henri Agnel (09/02) - "Un voyage sur les traces des Juifs séfarades... Un drame historique, un trésor culturel", explique le compositeur français - ; de la folk maloya de Sages Comme des Sauvages (06/02) au blues méditerranéen de Titi Robin et Medhi Nassouli (12/02), dans le cadre d'une soirée "Sixième continent". Un projet transversal, une nouvelle mappemonde.
Décloisonner l'événementiel enfin puisque ce festival a pour objectif de "mutualiser les efforts des divers promoteurs (labels, producteurs et tourneurs) pour offrir une production parisienne à coût réduit", résume Said Assadi. En instituant un cachet artiste unique et un ticket d'entrée symbolique aux labels (1000 euros), le festival place tous les acteurs de la musique sur un pied d'égalité et permet aux indés de bénéficier de la même vitrine que les grosses structures. "Nous sommes une caisse de résonance de la pluralité culturelle". Le fil de toutes les voix.