"Here I am again !" C’est ce que scande le Big Lebowski suédois dans la chanson "To be continued". Et c’est tout seul qu’il décide de poursuivre sa route dans son nouvel album "For the ages to come" (Akashic Records/Rough Trade), sorti fin avril. Après la période faste Soundtrack Of Our Lives puis des projets solos et expérimentaux plus confidentiels, Ebbot embarque sur un nouveau bateau sans hublots et toujours ce goût de la navigation sans instruments, entre tempêtes psyché-rock et mers d'huile folk. Marqué par la musique des pas si sweet sixties, Ebbot Lundberg a su explorer malicieusement tous les corridors du royaume du rock. Et malgré la séparation de son groupe, il explore encore. Pour ce dernier projet, pas de changement radical, mais un nouveau voyage spatio-temporel, l’album du gourou nordique nous propulsant près d’un feu de camp entouré de hippies un peu flippants. Guitares mélancoliques et violons aériens font bon ménage avec la voix rocailleuse. Avec cet expert en expérimentations sonores et brouillages de pistes, on passe de surprises en reprise, à l'image de l'audacieuse version de "Don't blow your mind" d’Alice Cooper. Solo mais pas trop. Le vieux loup de mer s'est adjoint les services de ses jeunes compatriotes The Indigo Chidren, véritables moussaillons du garage rock. Car, avec Ebbot, il faut que ça dépote. Mais à lui tout seul, Lundberg pourrait bien devenir the "sountrack of our lives".
09/06/2016 – Divan du Monde Paris 18