Essentiels, en effet. Cela fait vingt ans que le groupe Brooklyn Funk Essentials réunit des musiciens du monde entier autour de projets qui se suivent et ne se ressemblent pas. Des groove makers adeptes des mélanges de jazz, soul, bebop, hip hop, boogaloo, vibes électro et sonorités latines... Le tout sur une base de funk. A l’origine : une série de jam sessions en studio, lancées par le producteur Arthur Baker et le bassiste Lati Kronlund, à New York en 1994. Très vite, ce collectif de musiciens, rappeurs, poètes et DJ de la Big Apple décident d’enregistrer un premier album intitulé "Cool & Steady & Easy". BFE fait le buzz, Maceo Parker passe poser ses jeux de anche pour des déhanchés fiévreux. Outre ses premières compositions remarquées par la critique, le groupe reprend "The Creator has a Master Plan" de Pharoah Sanders. Après une pause dans les années 2000, le collectif évolutif s’est lancé dans une tournée mondiale pour la sortie de l’album "Funk ain’t ova", fin 2015. Enregistré à Brooklyn, Birmingham et Stockholm, ce dernier opus mélange les mélopées soul aux instrumentaux funk. A noter la présence d'une chanson inédite, "I'm gonna find a woman", écrite dans les années 90 avec Isaac Hayes et retravaillée pour l’occasion. Pour souffler les vingt bougies, une grande partie des membres originaux ainsi que des musiciens cultes de l’histoire de BFE ont répondu présent. Thank you BFE et… funk you !

—  Pauline Savatier