Parler de Bonga c’est surtout parler de son pays, l’Angola. Champion d’athlétisme du Portugal aux débuts des années 70 – l’Angola fait encore partie des colonies portugaises – il décide alors de laisser les baskets pour la guitare et surtout, de proclamer l’indépendance de son pays à travers sa musique. Il partira exilé en Hollande puis en France jusqu’à la Révolution des Œillets de 1975, au Portugal, qui sort le dictateur Salazar et rend l’indépendance aux pays lusophones d’Afrique. Bonga sera, et reste, un porte-parole mélodique de cette histoire, car même si la douceur et saudade de sa voix rauque nous font comprendre qu’il y a du vécu derrière, c’est aussi la générosité des rythmes brésiliens et afro-lusophones qui s’imposent dans sa musique sans frontières. Avec 31 albums à son compteur du haut de ses 75 ans, Bonga aura écrit plus de 400 chansons, Bonga transmet une joie de vivre faite de soleil, de fraternité et d'une liberté qui se vit en chantant… et aussi en dansant !
27/01/2018 – Paul B. - Massy Massy