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Libérez la force rose fluo qui sommeille en vous !

L’amour fraternel et mystique, passionnel et pacifiste, utopiste et universel... L’amour comme salut de l’Humanité, roi tout puissant d’un monde apaisé, sans murs et sans haine, sans écrans virtuels déshumanisants... L’amour comme nouvelle religion dadaïste d’une galaxie rose fluo, régie par les rayons bienfaisants d’un Dieu en forme de boule à facettes de la taille d’une planète... WELCOME TO THE EMPIRE OF LOVE !

Dans cette nouvelle aventure, notre super-héros de l’amour, celui-là même qui s’était proclamé, avec l’album éponyme et dans une grande rasade d’auto-dérision, New King Of Klezmer Clarinet, se réinvente encore. Prolongeant la démarche du précédent With Love, qui repoussait déjà les frontières du genre, le clarinettiste french touch bascule du côté d’un jazz dancefloor aussi lyrique que psychédélique. Plus oriental que jamais, il redessine les contours rêvés d’un Empire ottoman futuriste à l’ère post-disco, dans un love-trip sensible hanté par une clarinette en transe électro.

On y retrouve cette pâte mélodique et harmonique clairement identifiable, marquée par les musiques d’Europe centrale et orientale. Le jeune musicien, qui a encore mûri sa maîtrise instrumentale, en célèbre ici toutes les riches traditions ornementales, modes de jeu typiquement klezmer, balkaniques ou turcs. Ce florilège amoureux et virtuose est mis en valeur par le son pur de sa clarinette, à peine altéré par de légers effets de réverb. Les mélodies jaillissent, envoûtantes. Elles sont soutenues, sur trois titres, par une section de cordes soyeuses, et, sur trois autres, par les mélismes hauts-perchés d’une soprano colorature (Julie Mathevet). Dans le même temps, et c’est toute la force du projet, Yom opte pour une production électro claire et franche, qui ne laisse aucun doute sur sa modernité. Plus qu’une simple couleur, elle est au coeur même de ses compositions et de leurs rythmiques étourdissantes, tapissées de beats digitaux et de puissantes basses Moog. Déjà soliste et compositeur, Yom se positionne donc aussi, désormais, comme un producteur, au sens anglais du terme puisqu’il a tout réalisé lui-même _ programmations de batterie, séquences de synthés... Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a choisi de masteriser "The Empire Of Love" dans le même studio londonien (The Exchange) que les disques de quelques groupes emblématiques de la French touch comme Daft Punk, Justice ou Phoenix. On peut donc parler de véritable tournant électro dans la discographie de Yom, qui avait déjà commencé à libérer sur scène ces influences technoïdes.

Ces dernières servent avec humour et puissance cette nouvelle utopie impériale, calquée, au fil des titres, sur les grands thèmes initiatiques de l’Odyssée. Yom élabore ainsi sa propre mythologie, jusqu’à l’irruption, inédite dans son univers musical, de voix humaines aux échos surnaturels : celle d’une sirène au timbre tellurique (la soprano colorature) ou celle, plus suave, d’une hôtesse de l’air spatiale, qui donnent une touche chaude et singulière à cette quête androïde. Mais aussi le cri d’urgence, désespéré et comminatoire, d’un robot androgyne qui scande, sur le très noir "The Crossing" :

“Knock down the walls Knock down the fences Open the gates Open the fucking doors of love !”

A la croisée de l’électro rock le plus violent et de la dance orientale la plus groovante, cette virée intersidérale exaltée nous fait ainsi traverser les territoires les plus sombres avant de passer le seuil rêvé de l’Empire Of Love. Le disque tournoie dans l’espace, comme les anneaux de Saturne, pour diffuser ses ondes exaltées le plus loin possible.

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